Le 25 octobre 2018, une proposition de loi « modifiant la loi du 4 avril 2014 relative aux assurances en vue d’établir une restriction d’usage des données personnelles issues des objets connectés dans le domaine de l’assurance maladie et de l’assurance sur la vie » a été déposée au parlement belge. Le texte propose l’interdiction pure et simple de traitement de données issues de « capteurs de santé » par les compagnies d’assurance dans le cadre de contrats d’assurance santé ou assurance vie.
Les objets connectés et le « self quantifying »
Les objets connectés sont des objets dotés de moyens de communication avec ou sans fil (Wi-Fi, Bluetooth) et qui collectent des informations. Ces objets peuvent être autonomes ou peuvent fonctionner avec un smartphone ou une tablette. On les retrouve dans de nombreux domaines, comme la domotique, le sport, le bien-être et la santé, les activités de loisirs, etc.
Dans le domaine de la santé plus précisément, ces objets permettent par exemple de quantifier une activité ou un paramètre physique, de surveiller la nutrition au travers de l’estimation des calories, de surveiller le poids (balance connectée), mesurer la qualité du sommeil, etc.
L’usage peut tant être purement informatif pour la personne, que s’inscrire dans la surveillance de paramètres médicaux, ou être orienté vers la performance, dans l’optique d’une discipline de soi. Ce dernier point est dénommé « self quantifying » en anglais, et l’idée consiste à améliorer son bien-être en quantifiant différentes activités liées au mode de vie.
Les problèmes soulevés par ces nouvelles technologies
L’utilisation d’objets connectés en matière de bien-être et de santé soulève de nombreuses questions, à commencer par celle de la sécurisation des données (afin d’éviter toute récupération et/ou hacking) ainsi que l’information et le contrôle conférés aux utilisateurs et la confidentialité des données en question.