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Colloque bilingue – Droit à l’humour – Dix ans après Charlie Hebdo : peut-on encore rire ?

Region Bruxelles

05 May

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Le 5 mai 2025, la revue juridique Auteurs & Media organise une journée d’étude intitulée « Droit à l’humour. 10 ans après Charlie Hebdo : est-il encore permis de rire ? »

Cette année marque le dixième anniversaire de l’attaque sanglante contre les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris. L’attaque a fait douze morts, dont le rédacteur en chef Charb et les dessinateurs Cabu et Wolinski. Peu de temps après l’attaque, une Tribune libre dans Auteurs & Media qualifie le massacre de style commando militaire d’attaque du « 11 septembre » contre le journalisme : « Jamais, jamais un meurtre aussi horrible ne peut être justifié : ni au nom d’une religion, ni au nom d’un dieu ou d’un prophète, ni au nom d’une idéologie ou d’un « intérêt supérieur ».

Depuis plus de 25 ans, le lendemain du premier dimanche de mai, c’est la Journée internationale du rire. Cette année, cette journée tombe le 5 mai, juste deux jours après la Journée mondiale de la liberté de la presse fixée, elle, au 3 mai. Raison de plus pour approfondir la question du rire aujourd’hui. Le rire est amusant et malicieux, il libère de l’énergie positive, a un effet connectant et libérateur. L’humour peut être utilisé pour exprimer des opinions ou des points de vue de manière ludique et innovante. Dans le cadre du droit à la liberté d’expression, les expressions humoristiques bénéficient d’un niveau élevé de protection juridique en Europe. Mais selon certains, il y a des limites qui ne devraient pas et ne peuvent pas être franchies. Parce que la loi ou la justice n’ont pas pris de mesures contre certains dessins satiriques de Charlie Hebdo, on a tenté d’attaquer brutalement le droit à l’humour avec des armes. Peu après l’attentat contre Charlie Hebdo, un appel quasi unanime et fort a été lancé pour que l’utilisation de l’humour dans les caricatures (politiques) soit protégée. Le slogan « Je suis Charlie » est devenu un point d’exclamation et un appel implicite à la liberté d’expression (illimitée).

Que reste-t-il aujourd’hui, dix ans plus tard, de cet appel à une protection radicale de l’humour ? La question doit être reformulée dans un cadre juridique plus large : cette protection s’applique-t-elle également aux insultes grossières envers des individus ou des groupes, à l’incitation à la haine, à la discrimination ou à la violence, à la diffusion d’obscénités ou de sexisme, aux deepfakes ou aux mèmes via les réseaux sociaux, au motif qu’il ne s’agit « que d’une blague » ? L’humour en tant qu’élément de l’expression politique est-il protégé différemment de l’humour dans la publicité ou sur les réseaux sociaux ? Comment concilier juridiquement l’humour et la religion, l’humour et la morale, l’humour et le racisme, l’humour et le sexisme, et comment les juges les traitent-ils ? Le droit à la liberté d’expression par l’humour n’est pas seulement menacé par la législation et la jurisprudence, mais aussi de plus en plus par les acteurs privés, par les éditeurs de médias, par la direction des médias, par les organismes d’autorégulation, par les plateformes Internet, par les filtres d’IA, et tout cela dans un contexte de plus en plus global qui éloigne souvent l’expression humoristique de son contexte originel, local ou concret.

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